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SOMMAIRE

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Le retour attendu du signal saisonnier
le plus évident
Le secteur du ciel étincelant
Rassemblement d'images sacrées



Les figures dessinées
dans la nuit par les étoiles,
figures "dramatiques" par nature



Pourquoi  ce repérage
sur des étoiles saisonnières?
La mesure du Temps par "lunes"



Quand l'imagerie lunaire
s'allie à l'imagerie stellaire
pour composer les séquences
du "cinéma mythique"



La condition humaine
et son évolution
dans la mémoire collective

Mise à jour - Mai 2011

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English version

 


Depuis la rédaction du précédent bilan de recherche, de nouvelles découvertes ont profondément modifié l’idée que nous nous faisions de la chronologie de l’évolution humaine. L’étude de l’imagerie de la Grotte Chauvet, si remarquablement menée par des chercheurs de diverses disciplines sous la direction de Jean Clottes, nous a amenés à reculer dans le temps de façon spectaculaire l’idée de l’existence d’une culture préhistorique élaborée. Nous n’en sommes, pour notre part, pas étonnés. Nous avons vu, plus haut, que l’étude de la palette Blanchard, faite par Chantal Jègues-Wolkiewietz, en montrant l’intérêt porté, vers - 30 000, à deux mois lunaires "jumeaux", permettait d’envisager l’existence à cette époque d’un calendrier religieux complexe comportant l’embolisme d’une treizième lune, calendrier vraisemblablement conçu bien avant.

Des vues nouvelles sur le lointain passé

Quel est, dès lors, si nos vues sont justes, le tableau qui se dessine et dont les grands traits sont restés inscrits dans la mémoire collective ?
Au cours des millénaires de la dernière glaciation, les groupes humains qui parcourent l’hémisphère nord au gré des fluctuations climatiques, chasseurs demi pasteurs, compagnons parasites des cervidés puis des bovidés qui leur fournissent tout ce qui est nécessaire à leur survie (lait, chair, peau/vêtement/protection, os/matériau), ont toutes chances d’appartenir aux groupes que nous appelons Néanderthaliens. On peut penser, comme nous l’avons suggéré dans la dernière partie de notre étude, que leur souvenir survit clairement dans la tradition indienne des très anciens Vanaras (Chasseurs) où s’illustrent les "Grands Rois Simiesques", Sugriva et Hanuman encore objet, comme on sait, de la plus grande vénération religieuse. Or l’Inde, en leur attribuant une culture digne de mémoire, les montre, dans le Ramayana, coopérant amicalement avec les Hommes modernes représentés par Rama.

Chauvet

Sur l’existence de cette culture vers – 30 000, la grotte Chauvet, par sa situation géographique, son orientation et son imagerie si particulière, nous paraît apporter des éléments décisifs (voir R.A. Lombard, "L’imagerie de Chauvet, un langage sacré qui traverse les temps", déposé au Conservatoire de la Grotte Chauvet à Pont d’Arc). Fait marquant, elle nous fait peut-être entrevoir un cérémonial d’harmonisation des cycles lunaire et solaire comportant un grand rite sacrificiel d’offrande du cœur de la victime, celui-là même dont le souvenir parviendra jusqu’à nous intact, à la fois en Inde, à travers le mythe d’Hanuman offrant son cœur, et en Europe, à travers le mythe de "l’élévation du cœur" de Dionysos Zagreus, enfant divin sacrifié au temps lointain des "Titans" : faut-il entendre en Zagreu/Sugriv, le thême Sakr/Chakr, dont l’éventail sémantique irait du "point de rencontre d’énergies vitales", "point d’excellence", au "contact avec le divin" et au "sacrifice" ?


La présence des mêmes images sacrificielles en Amérique, particulièrement frappante chez les Aztèques, donne à penser que la culture qui a conçu ce premier calendrier religieux complexe stello-luni-solaire, a pu s’épanouir lors d’un moment climatique favorable en Europe (Diodore, nous l’avons vu, parle des régions Atlantiques) vers – 50 000 ans et essaimer par le détroit de Behring alors guéable quelques milliers d’années après.

     
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