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d'accueil Mise
à jour - Mai 2011
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Les
métamorphoses de l'image lunaire : Les transformations qu'offre l'image de la lune, les "phases" indicatrices incontournables de la date dans le mois, ont été une source de comparaisons et d'appellations d'une importance remarquable dans la fabulation mythique. La succession de trois formes caractéristiques, Croissant, Pleine Lune Croissant, a inspiré, entre autres, le thême récurrent des "Trois Frères" et, le plus souvent, des "Trois Soeurs" qui règne dans un grand nombre de contes. La plus belle de ces "princesses" ne peut être évidemment que la Pleine Lune, à "l'attraction" irrésistible, souvent en butte à l'animosité de ses maigres comparses (Grèce : mythe de Psychè et ses soeurs, mythe des Trois filles de Tyndare : Phoibè, resté un nom de la lune, Hélènè=Sélènè=Pleine Lune, la "Belle Hélène", et Klutaimnestra, la redoutable annonciatrice de sacrifices)
Une Tête sans corps. L'image de la Pleine Lune ressemble à un visage (Egypte : Ptah : "le beau visage"). Face ronde blanche, yeux haut placés, pas de nez, grande bouche ouverte. Cette tête rayonne (voir les visages de Dionysos sur les grandes mosaïques gréco-romaines, entourées d'un jeu de courbes concentriques structuré sur les nombres 12 et 13, entourés des symboles des saisons). Cette tête met progressivement son bonnet d'invisibilité. La coiffure d'invisibilité caractérise les figures mythiques d'origine lunaire (Hermès, Ptah, la calotte du Pierrot, le bonnet phrygien de Mèn l'anatolien, etc.). La Tête sans corps a été victime d'une décapitation : image-clef inspiratrice d'un grand nombre de mythes ( Celte : Bran, Slave : Menuo et Perkuns, Egypte : Isis, Grèce : la Gorgone Méduse et Persée, Orphée, Dionysos etc, qui viendront souvent jusqu'à nous christianisés : Saint Denys, etc.). Source de rites sacrificiels imitatifs (latin : supplicium, la "supplication aux dieux" = décapitation, la peine "capitale"). Cette image de "Tête dans corps volante" inspire, entre autres, les Jeux de Balle rituels, miroirs de la course lunaire parmi les astres repères et du passage des énergies vitales saisonnières. Le Popl Vuh, livre sacré des Maya en témoigne : le Jeu de Pelote précède la descente du héros sauveur au royaume des Morts, (Chibalba). A l'issue de ces jeux, les meilleurs joueurs seront sacrifiés. Il n'est pas interdit de voir dans les réactions collectives actuelles, lors des grandes rencontres de jeu de ballon, la persistance, dans l'inconscient collectif, des images archétypes sacrificielles issues des célébrations religieuses de la préhistoire. Le nom de la "Tête", qui est aussi celui de la "boule" et du "caillou" (Egypte : kHor, Grèce; kar, karè) apparaît ainsi dans le nom de très anciennes puissances lunaires : KhR
, On le verra structurer à la fois le nom de la puissance régulatrice du Temps, (Kronos/Khronos, Kernunnos, Horus) et désigner son mouvement "circulaire" (Krk) semblable à celui des oiseaux de proie (Horus : faucon, Kirkè, Circè : puissance de métamorphose et épervier). Il évoquera de même les moments religieux décisifs du cycle calendaire (horos : le moment sacré) et les lieux de rassemblement "en rond" (circus, church) ou s'opère le rite immémorial de la danse en rond (khoros)... |
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