SOMMAIRE
Page
d'accueil
Le retour attendu du signal saisonnier
le plus évident
Le secteur du ciel étincelant
Rassemblement d'images sacrées
Les figures dessinées
dans la nuit par les étoiles,
figures "dramatiques" par nature
Pourquoi ce repérage
sur des étoiles saisonnières?
La mesure du Temps par "lunes"
Quand l'imagerie lunaire
s'allie à l'imagerie stellaire
pour composer les séquences
du "cinéma mythique"
La condition humaine
et son évolution
dans la mémoire collective
Mise
à jour - Mai 2011
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L'Eternel
a créé la lune pour nous aider à mesurer le Temps
La
Bible
Phrase de portée universelle. Tous les calendriers anciens ont été
lunaires à l'origine.

La lune maîtresse de calcul
La "mesure" offerte par le cycle lunaire, 28, 29 nuits, parfois 30, arrondis
dans la plupart des traditions en 28, présentait à l'esprit
humain un jeu de nombres particulièrement maniables.
Les phases successives divisent l'unité de l'astre (le 1) en 3
images différentes (Croissant, Pleine Lune, Croissant) ; thême
de l'Unité dans la Triplicité.
L'importance de ce 3 se renforce du fait que la Pleine Lune garde sa rondeur
lumineuse 3 nuits de suite, de même qu'elle disparaît pendant
3 nuits. Cette disparition complète (le rond noir qui figure sur
nos calendriers) succédant à la métamorphose en 3
phases, lui donne 4 apparences successives. Ces 4 apparences divisent
les 28 nuits en 4 périodes de 7 (la "semaine", nombre qui, joint
au nombre des étoiles de la Pléiade annonciatrice, devait
devenir un nombre sacré fondamental). Ces 4 périodes de
7 pouvaient, en considérant l'avant et l'après Pleine Lune,
se grouper en deux périodes de 14 (les "fortnight" conservés
en Grande Bretagne).
Ajoutons qu'aux yeux des Anciens, il fallait 9 nuits de "gestation" au
croissant nouveau pour qu'il atteigne sa renaissance de pleine lune
(les "Nones" du calendrier romain qui précèdent la pleine
visibilité des "Ides" (Vid, Id
: voir). S'ajoutant aux 9 mois solaires qui amènent d'ordinaire
une grossesse à son terme, ce 9 lunaire, si riche de possibilités
mathémathiques, restera considéré comme le nombre-clef
de la croissance de tout embryon (le "nombre de Hèra" pour les
Pythagoriciens, le nombre d'Isis en Egypte, le nombre de Gwan Yin, la
"donneuse d'enfants", en Chine, le nombre symbole de l'incarnation
de l'énergie cosmique dans une créature terrestre.
Maîtresse
du calcul du temps, maîtresse de pensée
Citons Mircéa Eliade (Images et Symboles):
La
lune mesure le Temps. Les rythmes lunaires marquent toujours une "création"
(les nouvelles lunes), suivie d'une "croissance" (la pleine lune), d'une
décroissance et d'une "mort" (les trois nuits sans lune).
C'est très
probablement l'image de cette éternelle naissance et mort de la
lune qui a aidé à cristalliser les intuitions des premiers
hommes sur la périodicité de la vie et de la mort et a dégagé
par la suite le mythe de la création et de la destruction périodiques
du monde...
Le symbolisme lunaire de "naissance-mort-renaissance" est manifeste dans
un grand nombre de mythes et de rites.
Et encore (Le sacré et le profane) : On
peut parler d'une "métaphysique de la lune"...
Cette Maîtresse de pensée se situe, dans son orbite, entre
la Terre et le ciel étoilé. Position intermédiaire.
Elle sera, dans la fabulation mythique l'Envoyé,
le Messager (MSh,
Mes, Mis
:Her-Mès, Arte-Mis) délégué par la ou les
puissances célestes créatrices pour apprendre aux créatures
du monde "sub-lunaire" à déchiffrer l'Univers. Quand la
puissance créatrice supérieure sera vue comme une matrice
cosmique féminine, cet Envoyé sera masculin : Sin le Mésopotamien,
Ptah l'Egyptien, maître de calcul, découvreur de toute juste
proportion, Menuo le Slave. Quand, après la "bascule des religions",
la puissance créatrice supérieure sera conçue comme
masculine, l'astre messager deviendra "la" lune, Ritamish, Artémis
(RT,
rythm, arithm
: nombre, + MS).
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