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d'accueil Mise
à jour - Mai 2011
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La
Lune, la fécondité féminine et la survie de l'espèce
:
l'image de la Coquille Saint-Jacques Notre étude montre avec insistance que dans la pensée ancienne telle qu'elle se révèle à travers rites, croyances, mythes et légendes, la lune a été considérée en tous lieux comme une figure magique (en métamorphose continue) envoyée par une Puissance de l'Au-Delà pour contrôler les rythmes de Vie. Dans cette vision animiste du monde, l'immense ronde des créatures vivantes, obéit, depuis son origine même en milieu aquatique jusqu'à ses formes évoluées minérales, végétales et animales, à la baguette du chef de choeur lunaire. Il n'est pas interdit de voir là l'intuition du rôle que joue la polarisation de la lumière solaire réfractée par la lune (son caractère senestre) dans l'aptitude des éléments premiers de la matière à devenir porteurs de vie . L'étude du "savoir lunaire" contenu dans les plus anciennes manifestations de la pensée humaine n'a pas dit son dernier mot. Dans ce "savoir", l'apparition de la nubilité qui transforme la vierge en mère potentielle, tient une place de choix : de cette apparition dépend, par la sexualité et la fécondation, la survie même du groupe humain. Le domaine des "règles", domaine des flux et des nombres, est le domaine lunaire par excellence. En ce domaine, aux temps anciens où tout avait valeur de signe, la Nature offrait, issue du monde marin, une image facile à déchiffrer : la "merelle", la coquille Saint-Jacques. Ce beau coquillage épanoui comme la vie en expansion porte en effet ostensiblement 14 stries et 14 cannelures, soit 28 marques, véritable calendrier féminin, résumé du mois lunaire. On verra cette "concha Veneris" accompagner l'image de la féminité sacralisée, de Dourga-Chandra (Dourga-Lune) l'indienne, à Aphrodite-Vénus la méditerranéenne, symbole d'une intervention divine "calculée" qui sauve l'espèce de la .mort par l'apparition du Nouveau-Né. Du Moyen-Orient à l'Egypte, le même idéogramme dut marquer l'image du très ancien Jacob (Iaw, Iô : lune + KwP : trancher, Egypte : kopesh, la serpe lunaire). C'est à cette puissance de croissance et de multiplication que, selon la Genèse qui fait la part belle à son histoire légendaire, toutes les tribus d'Israël devaient leur existence. On voit en effet, le Grand Lutteur nocturne boiteux, christianisé en Saint Jacques "fils du Tonnerre", rester toujours fidèle à la Voie Lactée qui est son Chemin et aux trois étoiles d'Orion qui dessinent son Bâton, comme à l'onde liquide et au beau coquillage si riche de sens. Un des épisodes
de sa légende le montre sauvant de la noyade un cavalier dont
le cheval ressurgit des flots tout constellé de coquilles blanches.
Et le très fameux pèlerinage, un des faits de société
les plus importants du Moyen-Age, qui rassemble autour de l'ancien mont
sacré de Libredon (Liberum Dunum) devenu Compostelle, des foules
venues de l'Europe entière, popularise à d'innombrables
exemplaires son image parée de la "concha venera",
la "veira", qui devient l'insigne même du pèlerin,
la preuve tangible de l'aventure mystique réalisée. |
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