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d'accueil Mise
à jour - Mai 2011
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Apollôn,
Aploun, Apillini, Aphellan : un calendrier "apollinien"
Nous avons vu Apollon régenter en "Hyperborée", au nord de l'Hémisphère, dans la danse et le chant, le Cycle de 19 ans, l'une des meilleures solutions au problème posé par la divagation des mois lunaires à travers les saisons. Au lieu saint de Delphes, "ombilic", miroir terrestre du "delphus" céleste émetteur de vie cosmique, on célèbre tous les 9 ans la maîtrise du dieu sur les énergies redoutables de Vie et de Mort figurées par le Serpent Python (voir plus haut les interprétations de la Voie Lactée). On aperçoit là une adaptation d'un cycle voisin de la "Grande Année", un cycle de 18 ans révolus, scindée en deux périodes. Les Delphia résonnaient de déclamations, de chants, de la vibration des cordes de la cithare, elles étaient "musique", elles étaient la glorification de l'accord entre la puissance qui orchestre les variations annuelles des ondes vitales saisonnières et la puissance qui en "règle" les variations mensuelles. Dès qu'on s'intéresse tant soit peu, en effet, aux images évoquées par le mythe d'Apollon, on s'aperçoit que le dieu au griffon (tête de rapace, corps de lionne ailée), ami des loups, des cygnes et des dauphins, dont l'arc est "d'argent", ne se réduit pas à l'image - même sacralisée - de l'astre soleil : Hélios-Soleil dont les variations d'éclairement modifient au cours de l'An les conditions de vie sur la Terre, n'est que son instrument, comme Sélènè-Lune n'est que l'instrument de sa "soeur", Artémis.
Il n'est donc pas interdit de voir dans le nom d'Ap-Ollôn, une alliance de vocables elle aussi très significative : L'Ouverture
(ab, apo : Point de Départ, aperio : j'ouvre) La "Grande année" apollinienne, paraît ainsi avoir gouverné la vie religieuse pendant bien des millénaires. Née quand le détroit de Behring était encore guéable, elle aurait offert aux religiosités des tribus nomades une structure fédératrice. Elle semble s'être illustrée dans tout le nord de l'Hémisphère, suscitant des pèlerinages aux lieux saints marqués de cérémonies sacrificielles impressionnantes (celles-là même dont les Toltèques et les Aztèques ont gardé la pratique jusqu'au XVIème siècle de notre ère). Entre Asie et Europe, si l'on considère le rôle joué par Apollon dans sa fondation, le site de Troie se signale comme un de ces lieux sacrificiels les plus anciens, où les tueries cycliques ont marqué durablement la mémoire collective. De la région caucasienne, où se rencontrent les images d'Atlas et de Prométhée et de l ‘Ararat, centre de fermentation religieuse, le Grand Cycle cérémoniel, avec ses variations et ses subdivisions, s'impose jusqu'en Méditerranée. Il est alors (apparemment) "civilisé", édulcorée de ses rites sanglants : au fronton d'Olympie, Apollon devenu un "dieu", met fin d'un geste souverain aux tueries et hiérogamies violentes encore pratiquées en Thrace sous le signe du Centaure. |
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