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SOMMAIRE

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Le retour attendu du signal saisonnier
le plus évident
Le secteur du ciel étincelant
Rassemblement d'images sacrées



Les figures dessinées
dans la nuit par les étoiles,
figures "dramatiques" par nature



Pourquoi  ce repérage
sur des étoiles saisonnières?
La mesure du Temps par "lunes"



Quand l'imagerie lunaire
s'allie à l'imagerie stellaire
pour composer les séquences
du "cinéma mythique"



La condition humaine
et son évolution
dans la mémoire collective

Mise à jour - Mai 2011


En savoir plus

English version

 

Heraklès, Hercule, Herclé : un calendrier "héracléen"

Là encore la mémoire mythique est précise : un épisode de la légende d'Heraklès nous rappelle que le musculeux héros a tenu le rôle d'Atlas en son Jardin, qu'il a porté le ciel et pris en main les Pommes d'Or. L'image herculéenne a été, elle aussi, en des temps lointains, celle du Support du Calendrier religieux.

Qui porte le ciel ?

On comprend, dès lors, que sur nos cartes célestes, Orion soit figuré en Hercule. On comprend aussi que la tradition grecque, reprise par Pindare, ait attribué l'organisation du calendrier des Jeux Olympiques à Héraklès. Or l'Olympiade, on le sait, définissait un cycle de 50 lunes, soit environ 4 ans solaires. Ce cycle de 4 ans révolus étant aussi celui de la "Pythiade" qui structurait les festivités de Delphes, Héraklès ne pouvait manquer d'être présent dans le légendaire delphique comme nous le verrons plus loin.

Le mythe de la "Naissance d'Hercule", narré en détail par Ovide, est remarquablement clair quant à l'intercalation de la Treizième Lune : il nous montre une circonstance où "le temps s'arrête" (une autre tradition précise : lors de la naissance d'Hercule "le soleil s'arrêta". Au cours de ce "temps suspendu" apparaissent successivement deux "jumeaux" : Hera-Klès et Iphi-Klès, deux mois identiques marqués de sacrifices propitiatoires (la jeune fille Galantis).

Les noms d'Héra-Klès et d'Iphi-Klès expriment clairement le caractère solennel de la circonstance : outre le vocable Hèra, "céleste" (Swar, Svar, Har, Hèr) et le vocable Iphi, "force d'âme" devant le sacrifice, ils font sonner, en accord avec l'image de la massue du héros (latin :clava), le vocable:

KLw
Kal, Klaw,
le coup porté de haut en bas

le "coup d'envoi", "l'annonce", (kaleô :j'appelle) la proclamation solennelle (kleos ; le bruit qui se répand) du rassemblement qui doit fêter l'entrée dans une nouvelle division du Temps (Inde ; Kala).

C'est précisément le vocable qu'à travers les Calendes (Kal-Andai) romaines, nous prononçons encore dans notre "calendrier".

Ainsi l'image, le nom et le mythe d'Héraklès-Hercule nous rappellent avec une remarquable cohérence l'existence, dans un passé beaucoup plus lointain que nous le pensions, de grands rassemblements cycliques motivés par des célébrations religieuses.

Trépied signal : Hérakl et Apoll

Si les images Atl-Ant, Atal-Ante peuvent paraître correspondre à une culture de chasseurs-collecteurs nomades et semi-nomades, l'image d'Héraklès, à travers sa légende, paraît refléter les préoccupations de pasteurs soucieux avant tout de bovins, d'équidés et de défense du territoire contre les "sauvages" pillards. Les millénaires se succèdent: les Trois Etoiles repères ne sont plus vues comme les Trois Fruits, mais comme un Trépied de bronze : nous voici à l'âge du métal. Dans un épisode célèbre de son mythe, souvent représenté sur les métopes des temples, le grand Héraklès, après avoir tenté de garder pour lui ce Trépied étincelant, nouvelle image du signal d'ouverture des festivités, se voit contraint de l'abandonner aux mains d'Apollon et de s'incliner, à Delphes, devant de nouvelles structures du temps religieux.

     
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