SOMMAIRE
Page
d'accueil
Le retour attendu du signal saisonnier
le plus évident
Le secteur du ciel étincelant
Rassemblement d'images sacrées
Les figures dessinées
dans la nuit par les étoiles,
figures "dramatiques" par nature
Pourquoi ce repérage
sur des étoiles saisonnières?
La mesure du Temps par "lunes"
Quand l'imagerie lunaire
s'allie à l'imagerie stellaire
pour composer les séquences
du "cinéma mythique"
La condition humaine
et son évolution
dans la mémoire collective
Mise à jour - Mai 2011
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Le
soleil et la lune : couple à problème
Le mois lunaire (MN,
Min, Mèn, Moon : lune) dure en moyenne 29 jours 1/2 (29,530588).
Le soleil, lui, boucle son cycle, l'An ("l'anneau") en 365 jours 1/4 en
moyenne (365,24220). Et ces 365 jours 1/4 ne sont pas un multiple des 29
jours 1/2 du mois lunaire.
Qu'en résulte-t-il ? Que l'An solaire ne contient pas un nombre simple
de mois lunaires : ni 12, ni 13. Il s'en faut de 11 jours (10,875) pour
qu'il totalise 13 lunes. Problème.
Problème grave. Car le cycle solaire est le Cycle des Saisons, marqué
par
- un point haut,
nuits courtes : Solstice d'Eté (21 Juin)
- un point bas, nuits
longues : Solstice d'Hiver (21 Décembre)
Ces deux points sont
séparés par deux moments-clefs intermédiaires où
la durée de la nuit est égale à celle du jour.
- Equinoxe d'Automne
(22 Septembre)
- Equinoxe de Printemps
(20 Mars)
Ce
cycle des Saisons, en modifiant notre réception du rayonnement
solaire, s'impose comme une donnée fondamentale de la Vie sur la
Terre.
Quand les "lunes"
vagabondent dans les saisons
La succession des "lunes" est indépendante de la succession des
saisons et des métamorphoses de la Nature que cette succession
implique. Le calendrier lunaire pur est "vague" : si on donne un nom inspiré
d'une circonstance saisonnière (par exemple, pour un mois proche
de l'Equinoxe de Printemps, la "Lune du Réveil de l'Ours"), à
chacun des mois lunaires composant une série de 12, cette série
sera terminée avant que l'An solaire soit achevé.
Si on fait recommencer aussitôt, sans tenir compte de ce décalage,
une nouvelle année lunaire dotée d'un mois n°1, cette
nouvelle année lunaire va prendre de l'avance sur la saison ; en
36 années solaires, le jour n°1 du Nouvel An aura fait le tour
entier des saisons et la "Lune du Réveil de l'Ours" aura pu voir
le roi des dormeurs plongé dans un profond sommeil.
On devine que ce n'était guère supportable, pas plus pour
les Chasseurs-collecteurs que plus tard pour les Premiers Agriculteurs.
L'Humanité, dans ses activités vitales, a besoin que chaque
nom de mois puisse évoquer des conditions météorologiques
et des activités saisonnières (soulignées par des
rites) précises et identiques chaque année.
L'Invention des premiers calendriers
réharmonisant cycle lunaire et cycle solaire apparaît
comme la première épopée mentale de l'humanité.
Comment les groupes humains ont-ils résolu le problème ?
Comment, selon l'expression égyptienne, ont-ils fait pour "ramener
celle qui s 'éloigne" ?
"Embolisme" de
la Treizième Lune
Le retard pris par les cycles lunaires sur le cycle solaire étant
d'un peu moins de 11 jours, au bout de trois ans (solaires), ce retard
va être voisin de 30 jours. Ce sera le moment d'ajouter aux douze
mois précédents un treizième mois supplémentaire.
Par cette intercalation (grec : "embolisme"), on remet les apparitions/disparitions
de la lune en accord, en "harmonie" avec les saisons (cette Harmonia
deviendra un personnage mythologique).
Cette Treizième Lune est la jumelle de la précédente.
Cette
année (qui se termine au mois Ulûlu) est trop courte,
le prochain mois sera considéré comme un second Ulûlu.
Texte
babylonien d'Hammourabi
Victoire de la pensée humaine. Cette union des cycles célestes
qui régentent la vie des créatures terrestres réalisée
par le calcul humain est vraisemblablement représentée
sur la palette proto-égyptienne dite "du roi Narmer".
L'expérience a montré que pour parvenir à une "Harmonia"
quelque peu durable, il faut ajouter deux
mois lunaires supplémentaires sur un cycle de cinq ans.
On mesure l'importance de ces intercalations de Treizièmes Lunes
: elles imposaient le notion de cycles
pluriannuels. Lesquels se devaient d'être marqués
par de grandes célébrations
de Fin de Cycle/Entrée dans un Temps Nouveau, marquées
de pélerinages terrestres ou marins (Cycle delphique,
cycle déliaque, etc) Source évidente dans la mémoire
collective. d'images sacrées inoubliables.
Au cours des millénaires, une recherche tenace s'est attachée,
dans chaque culture, à concevoir des cycles pluri-annuels de
plus en plus précis.
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