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L'apparition du secteur Orion/Taureau et la date des embolismes

Toujours si nos vues sont justes, la peinture d'Avaris apporte sur les célébrations cycliques dont fait partie l'Olympiade un éclairage remarquable en révélant le caractère de signal décisif de l'apparition du secteur Orion/Taureau dans l'opération - religieusement lourde de sens - qui consistait à déclarer "hors du Temps" la treizième lune embolistique.

On le constate à Athènes où le cycle de 50 lunes comportait 2 embolismes. La 13ième lune, jumelle de la 12ième, redoublait le mois Poseideôn, sous le nom de Poseideôn II. Elle se situait ainsi en accord avec l'apparition du Maître des Tempêtes au Trident spectaculaire (les Trois Etoiles emmanchées sur le Glaive d'Orion, que, dans les campagnes, on appelait encore récemment la "Fourche"). La constellation régnait alors sur la saison la plus redoutée des gens de mer, autour de l'Equinoxe d'Automne, le mois précédent portant le nom significatif de Maimakteriôn, le mois où Zeus "fait le remue ménage". Là encore, la liturgie faisait correspondre l'observation du signal céleste, le triangle d'étoiles lu en tête de Taureau, et l'image du rite humain : sacrifices de taureaux.

C'était encore le cas à Dèlos. Les 50 lunes intervenaient, comme on sait, au 5ième siècle avant notre ère, dans la célébration, que l'on mettait un an à préparer, du jumelage en l'île de Dèlos des deux puissances maîtresses de la vie religieuse, Artemis, régente nocturne du Mois/lune, Apollon, orchestrateur des énergies saisonnières, maître de l'An solaire.

C'était au terme de 4 années débordant sur la 5ième, que se déroulaient, au "point vernal", ces cérémonies fastueuses ponctués par le retour des vols d'oiseaux migrateurs, les cygnes sauvages porteurs de vie nouvelle printanière et, semble-t-il, les cailles, d'après le nom ancien de l'île Orthygie, (orthux, sanscrit : vertekah, celle qui fait le tour et qui revient, appliqué à la caille migratrice, mais il est bien possible que l'Ile Dèlos Orthug n'ait rien à voir avec les cailles et tire seulement, comme elles, son nom de l'idée de "l'Eternel Retour") : une symphonie de chants, musique, danse et jeux athlétiques, qui attirait des flottilles de participants venus de toutes parts.

Le signal sidéral, la rencontre du mois lunaire et du secteur Orion/Taureau, y était, là encore, en évidence, rappelé à la fois dans la fabulation mythique et dans le déroulement des cérémonies rituelles : on racontait qu'en ce lieu, le Géant sidéral avait rencontré et violé Opis, prêtresse d'Artémis (Opè, Ops, Opt : visage qui regarde, œil : épithète d'Artémis elle-même, vocable-clef des liturgies lunaires, que nous retrouverons), l'autel sacrificiel était composé de cornes de taureau (cornes "de gauche", le sens lunaire), on célébrait l'éternelle renaissance de la Vie au Printemps par la danse du "Garanos", la danse de la grande migratrice, la "Danse de la Grue" en rappelant que cette danse, marquée d'évolutions en spirale, avait été inventée par Thésée pour fêter, avec les victimes sauvées par lui des appétits sacrificiels du Minotaure, la sortie du Labyrinthe.

Le souvenir du rite crétois, comme on voit, transparaissait dans tous les détails de la fête : le navire officiel qui transportait les principaux officiants venus d'Athènes, la "Théoris" ou "Dèlia", très vieux bâtiment plusieurs fois rénové, passait pour être celui-là même qui avait amené autrefois Thésée en Crète.

Le souvenir d'un passé encore plus ancien émergeait aussi : on rappelait qu'en ces lieux des prêtresses d'Artémis étaient venues par couples, en des temps lointains, apporter des tablettes gravées riches de savoir. Elles venaient, disait-on, d'"Hyperborée", les régions mal définies du Nord de l'Europe, précisément les lieux qui, selon Diodore, s'étaient illustrés par de grandioses célébrations chantées et dansées, au retour, là encore, des vols de cygnes, en l'honneur d'Apollon, témoignant d'une vie religieuse sophistiquée réglée sur le cycle embolistique le plus élaboré de tous, que nous avons évoqué brièvement plus haut, la "Grande année" de 19 ans.

     
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